Et si nous parlions un peu de l'ANFR en cette période de noël ?

Rappel

Les fréquences radioélectriques appartiennent au domaine public de l'État. Celui-ci a confié à l'Agence nationale des fréquences des missions de planification, de gestion de l’implantation des émetteurs, de contrôle et enfin de délivrance de certaines autorisations et certificats radio (la licence radioamateur par exemple).

Cet organisme est le gardien du «spectre» des fréquences !

On l'appelle aussi "les grandes oreilles".

Ces gens de l'ANFR, vous les avez peut-être déjà croisés sans le savoir dans un hypermarché, dans une grande surface de bricolage ou dans un magasin de jouets. En fait, ils ne faisaient pas leurs courses, ou plutôt si mais pas comme vous !

Les représentants assermentés de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) « prélèvent » parfois dans les rayons des jouets radiocommandés, des thermomètres ou des enceintes sans fil, des drones, des microphones, des smartphones, des télécommandes de porte de garage… Leur objectif : expédier les produits au labo et voir s’ils respectent les règles en matière de fréquence et de puissance.

Il est vrai que l’on connaît surtout l’ANFR pour sa gestion du fameux spectre des fréquences (3 Khz à 300 Ghz), utilisée par les sous-marins, les satellites, les réseaux de téléphonie, la TNT, l’aviation, la 4G, la future 5G et nous les radioamateurs. Pour que tout le monde cohabite sans brouillage, il faut que chacun respecte les règles. Actuellement, nous assistons à la multiplication des objets connectés par exemple.

Sur le marché, les appareils sont présumés conformes, sachant que les fabricants effectuent une déclaration en ce sens, indiquant quelles normes ils appliquent. Les industriels doivent respecter une fréquence selon l’utilisation de leur produit, mais aussi une puissance.

Des abus dans la production

Les vérifications et les prélèvements aléatoires ou par campagnes ciblées (smartphones par exemple) sont ainsi le garant du respect des normes. Six cents contrôles visuels et administratifs sont effectués chaque année en France. Et une centaine de tests en laboratoire. Le chiffre peut paraître faible mais les résultats sont ensuite recroisés avec ceux des autres pays européens.

En fait, quand il y a problèmes, ils sont généralement le résultat de l’ignorance ou « d’abus dans la qualité de production ». C’est notamment vrai pour les produits de masse. En même temps, le fabricant de jouets ne conçoit pas lui-même les éléments de communication. Il va les acheter chez un fournisseur.

L’ANFR mène donc ses contrôles tous azimuts depuis les jouets jusqu’aux équipements des bateaux en passant par la téléphonie ou les radioamateurs. C’est d’autant plus nécessaire que le spectre des fréquences, avec les nouveaux usages et produits qui émergent sans cesse, est en perpétuelle évolution. On peut donc conclure en disant que pour les années à venir, cet organisme a du pain sur la planche !

de F4HTZ