A la recherche du second souffle !

radioamateur en 2018

Les radioamateurs français face à leur avenir ...

Depuis quelques années les radioamateurs français voyant leur nombre diminuer inexorablement se remettent peu à peu en cause. L'exercice est difficile puisque cette population vieillissante n'a pas le sens inné de la remise en question, elle a même plutôt tendance à préférer rester campé sur ses prérogatives d'antan.
Les plus "jeunes" (chez les radioamateurs, à 50 ans on est encore considéré comme faisant partie des jeunes) sont ceux qui ont besoin d'envisager un avenir à leur passe-temps favoris.

Ils donnent l'impulsion et petit à petit, arrivent à faire évoluer les mentalités. Il semble malgré tout que ce ne soit pas suffisant puisque notre population ne cesse de diminuer et de vieillir. Notre évolution dépend avant tout de notre état d'esprit. Alors qu'en France bon nombre d'OMs nous expliquent que les plus belles années sont derrière nous, aux USA, Rex Vokey KE6MT, adepte des SOTA (Submit On The AIR) écrit : "Nous sommes maintenant à l’âge d’or moderne de la radio d'amateur. Jamais auparavant nous n’avons eu un accès aussi facile à l'information, aux pièces et aux kits nécessaires pour pratiquer la radio d'amateur. Des microcontrôleurs aux pièces et informations facilement disponibles, il n’ya jamais eu plus de possibilités d’expérimenter." je rajouterai à cela que nous n'avons jamais eu autant de terrains d'expérimentations différents qu'aujourd'hui.. Le moment où il est temps de décider de changer de "braquet" et d'état d'esprit pour inverser le tendance est arrivé semble t'il ?
Pour réussir ce pari il va falloir accepter de changer les choses en profondeur. Certains comme Geoffrey (F4FVI), en faisant la tournée des radioclubs pour sensibiliser l'opinion, font partie des artisans de ce besoin de renouveau. Je pense également qu'il est grand temps de "dépoussièrer le Dahu". J'ai déjà écrit quelques articles sur le sujet, voici maintenant  ma petite contribution concernant l'état de notre corporation et les décisions que nous allons devoir prendre. Même si ce n'est que l'avis d'un simple OM, j'espère que cela pourra aider à faire évoluer  les choses dans le bon sens ?

 

Etat des lieux 

En 2017, le nombre de radioamateurs licenciés est de 13285, soit -1,5% par rapport à 2016, cela représente 197 licences radioamateurs de moins sur 1 an. Depuis 20 ans, nous perdons chaque année en moyenne 200 licenciés. Vous pouvez le constatez vous même sur se tableau réalisé à l'aide des données fournies par l'ANFR (vous trouverez plus de détails et de données chiffrées sur le sujet ici).

 

stats anfr 1997 2017

Evolution du nombre de radioamateurs en France

 

Mais comment faire évoluer les choses ?

La première question à se poser, c'est de savoir comment les radioamateurs sont perçus par le grand public ? Pour celà, pas besoin d'aller très loin ni de rentrer dans une étude très poussée. Il vous suffit de parler de votre passion autour de vous. Je suis bien certain que c'est une chose que vous avez déjà eu l'occasion d'expérimenter.

Le constat est sans appel ! Il y a une méconnaissance totale de notre activité au yeux du commun des mortels. Beaucoup tombent des nues en découvrant que la pratique de la radio d'amateur existe toujours (sans parler de ceux qui n'en ont jamais soupçonné ne serait-ce que l'éxistence) ou pensent que cette activité est totalement obsolète. Les plus érudits ne font pas la différence entre cibistes et radioamateurs. Pour le coup, ils ne voient pas vraiement quel est l'intérêt de ces hobbys à l'ère de la téléphonie mobile, de l'Internet et du "Coyote".

 

Pour commencer, agir au niveau individuel

- La première action à mener à titre individuel, est de parler de votre vision du radioamateurisme, ce qui vous motive, simplement dans le but de partager votre passion avec ceux que vous rencontrez. Beaucoup d'OMs, ne font pas cet effort car il est vrai qu'il faut souvent partir de loin et tout expliquer, au risque d'ennuyer son auditoire ou d'avoir le sentiment de rabâcher.

- Vous aurez affaire à des personnes que cela n'intéresse pas et dans ce cas, pas la peine de forcer le passage en incistant. Contentez vous de leur expliquer que cela existe et que cela vous procure du bonheur. Une activité quelque soit sa nature ne peut intéresser la terre entière et c'est normal. Si vous les connaissez un peu, essayez peut-être de leur parler d'une partie de notre activité qui puisse les concerner (satellites, nouvelles technologies, digimodes, les rapports humains, les SOTA, les liaisons avec l'ISS, etc... ).

- Les personnes que cela rend curieuses, n'hésitez pas à leur faire partager votre passion en expliquant, voir en leur montrant si il y a du matériel à porté de main. Ce sont peut-être potentiellement, de futurs OMs.

- Vous rencontrerez également des personnes récalcitrantes. Elles ont souvent un avis déjà tout fait sur la question. Si vous sentez qu'il n'est pas possible d'engager une discution équilibrée, n'incistez pas, évitez le conflit, il ne mènera à rien de constructif.

- Pour ceux qui s'en sentent capables, il ne faut pas hésiter à vulgariser (au sens noble du terme) notre passion sur le web. C'est ce que je fais avec ce site. Si vous ne vous sentez pas capable de créer un site, il y a les réseaux sociaux qui sont bien plus accessibles. Mon conseil sera de vous dire qu'une page facebook bien menée sera toujours plus efficace qu'un site web mal conçu. La toile regorge d'ébauches de sites web mal réalisés ou datés qui, au lieu de donner envie, vous font fuire dès que vous arrivez sur la page d'accueil. Pour le coup, ces pages web ne nous aident pas à nous faire connaître, c'est même le contraire. A vous de voir ensuite si vous désirez que votre site s'adresse au plus grand nombre dans l'espoire de créer des vocations ou à des initiés dans le but de parfaire leurs connaissances. Il apparaît que jusqu'à ce jour, l'ensemble des sites Web qui ont été créés, s'adressent plutôt aux initiés. C'est bien mais cela ne génère pas de nouvelles vocations. Il faut que nous cessions de rester entre nous afin de nous ouvrir au monde. Simplifions notre discours pour être plus lisibles et pour nous rendre plus accessibles.

- En tout cas, si vous rencontrez une personne qui semble intéressée, il ne faut pas hésiter à la guider pour l'aider à découvrir un peu plus de notre passion puis si elle désire poursuivre, l'orienter vers la préparation de la licence. Attention il ne s'agit pas de presser ces personnes mais simplement d'être à leur écoute et de répondre à leurs demandes. Il n'est pas question de devenir des VRP de la radio d'amateur, soyez juste accueillants, curieux et ouverts d'esprits. Ce que tout radioamateur devrait être depuis que le radioamateurisme existe. C'est d'abord ça le "HAM Spirit".

 

Ensuite, via les radioclubs

Au niveau des radioclubs, il ne faut plus se contenter de faire une porte ouverte par an et attendre que les gens se pointent à la porte. Ce n'est pas suffisant. Je sais, il y a des radioclubs dans nos campagnes qui sont très petits, avec peu ou pas de moyens financiers et très peu de monde (je sais de quoi je parle puisque je suis dans un petit radioclub de campagne). Difficile dans ce cas là d'être efficace. Il semble que ces radioclubs gagneraient à se regrouper ? Il leur serait alors possible de mener des actions communes qu'ils ne pourraient pas mener chacun dans leur coin. Mieux vaut une action commune que pas d'action du tout. 

- Il faut nous remettre à proposer des formateurs dans un maximum de radioclubs et des formations hors radioclubs et le faire savoir (presse et radio locale mais aussi sur le web). Il existe en effet des solutions sur la toile aujourd'hui. C'est bien mais ce n'est pas réellement organisé. Il y a les cours du radioclub F6KGL dispensés par F6GPX par exemple. C'est super mais ce n'est pas assez mis en valeur. Il faut communiquer plus fortement autour de ces innitiatives. les radioclubs, en plus d'exister dans la "vraie vie" doivent apprendre à exister et à s'organiser sur le Web.

- Nous devons également nous impliquer le plus possible dans les écoles environnantes. Il existe déjà pour cela le projet ARISS. C'est réellement génial mais il ne faut pas compter uniquement là dessus pour toucher le jeune public, d'autant plus que pour le moment, une fois que le contact avec l'astronaute a été réalisé, il ne se passe plus rien pour les élèves. Il devrait y avoir une suite à cette histoire. Cela ne devrait être qu'une belle entrée en matière pour amener le jeune public à la radio. A nous de réfléchir à la suite que nous pourrions donner à cette histoire. Il faut proposer aux écoles des ateliers découvertes (découverte de la radio, des liasons satellite, etc...). Quid du YOTA auquel notre pays n'a jamais participé et du JOTA sur lequel nous nous remobilisons un peu plus ces dernières années mais pas sufisament.

- Les radioclubs doivent aussi faire plus d'efforts pour intégrer les clubs d'amateurs radio qui sont nombreux et sont le premier cercle de futurs OMs potentiels. Pourquoi ne pas proposer des rencontres inter-clubs ? Pourquoi les radioclubs ne proposeraient-ils pas au clubs d'amateurs radio des soirées ou des journées de sensibilisation au radioamateurisme avec projections de vidéos et débats par exemple ? Pourquoi ne pas proposer aux clubs d'amateurs radio de venir construire une antenne au sein d'un radioclub... Proposer des activités au sein des centres aérés et des centres de loirsirs serait également à réfléchir. Un jeune qui rencontre à différents moments en différents endroits de son parcours éducatif l'activité radio, sera forcément plus concerné.

- Nous devons également motiver nos troupes pour participer le plus possible aux contests radio. Certes ce n'est qu'une infime partie de ce qu'est le monde radioamateur et je sais que tout le monde n'est pas friand de contests radio, mais c'est une partie de l'iceberg que nous pouvons rendre visible en faisant suivre les résultats et pas simplement dans les quelques revues spécialisées qui existent aujourd'hui. En effet un radioclub participant à un contest peut tout à fait contacter la presse local afin d'obtenir un article avant et pendant le contest et un autre donnant les résultats après contests. Il y a bien les résultats des équipes sportives ou les annonces de concours de pétanque, pourquoi pas les résultats de nos concours ? Il nous faut apprendre à convaincre les médias locaux qu'ils ont intérêt à parler de nous. Si ce genre d'action se multiplie sur tout le territoire, alors nous rendrons notre activité lors des concours, visible au plus grand nombre dans la durée. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Il nous faut communiquer autour des évênements marquants de notre activité tout au long de l'année afin de reprendre notre place dans la société sur le long terme.

- Nous devons nous rapprocher d'une manière ou d'une autre des makers et des fablabs qui ont une philosophie assez proche de la notre tout en étant totalement en phase avec leur époque. Nous devons nous réapproprier l'époque dans laquelle nous vivons. je rappelle tout de même que les radioamateurs ont certainement créé le premier réseau social qui ai éxisté sur notre planète et que depuis leur origine ils sont dans le DIY (Do it yourself). Si avec ça nous ne sommes pas capable de racrocher les wagons aujourd'hui, c'est que nous avons oublié l'essence même du pourquoi nous existons.

 

preparer examen radioamateur

Préparation à la licence radioamateur

 

Enfin, au niveau national et donc des associations qui nous représentent

Le REF en tête (pour des raisons historiques), les associations qui nous représentent ont depuis ces dernières années commencé leurs mutations en acceptant petit à petit de remettre en cause certaines conventions et certains fondements du radioamateurisme. Même si ce n'est pas suffisant, même si il faudra changer les choses plus en profondeur, c'est une avancée. C'est surtout signe que tout le monde à bien consience aujourd'hui que notre passion est menacée et qu'il faut réagir énergiquement pour que le radioamateurisme perdure.

- Des textes de loies sont remis en cause, rediscutés, remaniés comme actuellement les textes concernant le passage de la licence radioamateur. D'autres textes seront à revoir et à remettre au goût du jour mais c'est un début. Parcequ'il s'agit de textes et qu'il faut du temps pour les élaborer ou les adapter, il faut encore plus de temps pour les soumettres, pour qu'ils soient mis ou pas au journal officiel, et encore du temps pour qu'ils soient appliqués !  il s'agit d'un travail de longue haleine qui forcément se fait avec du temps...

Beaucoup pensent qu'en modifiant les textes, et en facilitant l'accès à la licence radioamateur, cela suffira à relancer notre activité. il n'en est rien, ce n'est qu'une partie des efforts à fournir et si nous n'agissons pas sur d'autres leviers, les choses ne changeront pas. Nous pourrions bien simplifier la licence à l'extrème jusqu'à la donner que cela ne suffirait pas à relancer notre activité ! Ils faut adapter les textes, c'est certain mais en parallèle, il faut nous pencher sur la façon de nous ancrer dans la société telle qu'elle existe aujourd'hui et non plus telle qu'elle était hier. Il faut également, c'est d'après mois un point primordial, que nous développions des axes et des moyens de communications d'envergures. Nous vivons à une époque où la communication est "maître du jeu". Si nous ne prenons pas cela en compte alors nous disparaîtrons.

- Pour commencer nous devons redéfinir ce qu'est un radioamateur aujourd'hui. J'en parle ici entre autre, ça c'est le travail de nos instances dirigeantes. Quand nous saurons qui nous sommes , nous pourrons commencer à décider de quelle manière nous voulons évoluer et des moyens à mettre en œuvre pour y arriver.

- Plus haut, je parle du rôle des radioclubs et de leurs interventions dans les écoles et centres aérés. Il existe actuellement le projet ARISS qui est une affaire qui "roule". En France il est mené de main de maître par ARISS FRANCE. Il y a là un modèle connu qui fonctionne (même si il est toujours perfectible). Il faut que nous nous en inspirions pour mener à bien d'autre projets de sensibilisation du jeune public et même du grand public. Quoique nous décidions de promouvoir, autant partir d'une recette qui fonctionne, ne croyez-vous pas ? L'organisation de ce genre de projet à grande échelle doit être armonisée et organisée au niveau nationnal voir plus. Là encore, c'est le rôle du REF (Réseau des émetteurs Français) et des associations radioamateurs nationnales de faire le travail. Aux radioamateurs, aux radioclub, de produire des idées, des projets, des actions et aux associations référentes de nous aider à les mettre en œuvres, à les organiser et les armoniser.

- Des associations telle que le REF doivent nous impulser l'envie d'avancer et nous faire un peu rêver. C'est comme cela que tous ensemble, nous arriverons à faire rêver les autres (le grand public). Il est temps d'aborder un aspect essentiel à notre devenir, celui des moyens de communication à mettre en place pour réellement développer notre activité. Nous avons déjà vu comment communiquer en tant qu'individu, puis le rôle des radioclubs, il s'agit ici de mettre en place des moyens de communications plus importants.

Il faut communiquer via tous les supports médiatiques qui existent, comme la télévision, l'Internet, la Presse, la littérature, la BD, ... et ceci, au niveau national, voir plus encore. Quand on regarde les vidéos de promotion de l'activité radioamateur qui sont produites en Angleterre ou aux USA, on voit tout de suite qu'ils s'agit de vidéos professionnelles qui ont nécessité un budget conséquent pour être produites. Il faudrai également communiquer de manière beaucoup plus efficace au sein de toutes les collectivitées locales. Il faudrai aussi mener des actions d'envergure pour montrer que l'on existe. Organisation de salons radioamateurs à tailles européennes voir internationnales ainsi que d'autre manifestations evênementielles. Il faudra nous montrer sur d'autre manifestations que des manifestations purement radioamateurs. Cela se fait un peu déjà avec la participation de certains radioclubs sur des manifestations de makers ou encore de passionnés d'astrologie.

Si de telles décisions sont envisagées, et si cela ne coute rien de le décider, il en va tout autrement pour les financer. Et oui, le "nerf de la guerre" comme toujours, c'est l'argent ! Il va falloire en effet que nos associations apprennent à aller chercher plus de finacements. Et là il ne s'agit pas juste de bonne volontée et de bénévolat. Si nous voulons des résultats, il va falloire que nos associations embauchent des professionels de la communication (communiquants, webmasters, developpeurs, community managers,...) et de l'évênmentiel (pour aller chercher de l'argent, organiser des évènements,...) pour arriver à quelque chose. Si nous voulons grandir, il va falloire nous en donner les moyens. Je me doute bien que certains d'entre-vous en lisant ces lignes ont pu sursauter, car il s'agit là en effet de décisions lourdes de conséquences et pas réellement faciles à prendre. Si l'essai est transformé nous changerons de paradigme et le radioamateurisme deviendra une activité de référence sur notre territoire. Si il n'est pas transformé il pourrai encore accélérer la chutte innexorable que nous connaissons actuellement. Faire le choix d'une solution intermédiaire est aussi une possibilité mais essayer de changer réellement notre condition sans se donner de réels moyens, ce n'est pas impossible car rien n'est impossible, mais c'est beaucoup plus compliqué et dans tous les cas, plus long.

- Il faut que nous nous inspirions des modèle existants dans d'autres pays où le radioamateurisme se porte bien. j'entends par là, des pays ou la population radioamateur est en augmentation. Je pense aux USA, à l'Allemagne, à l'Angleterre et bien d'autre encore. Essayons de comprendre pourquoi dans ces pays l'activité est en bonne santé ? Comment est-elle intégrée dans la société ? Comment ces pays communiquent-ils autour du radioamateurisme ? Quels moyen humains et financiers sont mis en œuvre ?

 

congres du ref 2018

Congrès du REF 2018

 

Qu'est-ce qu'un radioamateur en 2018 ?

Je ne m'étendrai pas sur ce sujet car je l'ai déjà défini dans cet article que je vous invite à lire si ce n'est pas déjà fait. Il ya une chose qui ne change pas de la naissance de notre activité à aujourd'hui, c'est la définition de base :

"Le radioamateurisme est un hobby passionnant permettant à des personnes désireuses de comprendre le comment et le pourquoi des communications par radio, de pratiquer sur des fréquences qui leurs sont réservées pour établir des contacts avec d'autres radioamateurs. Donc, un radioamateur pratique la radio d'amateur."

Seulement ce n'est pas tout, énormément de choses ont changées. Pour le moment nous nous en arrêtons à cette définition et c'est entre autre pour cela que nous ne faisons plus rêver et que nous n'intéressons plus. Si à une époque ces mots suffisaient à faire naître des vocations, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Quand on y réflechi, cette définition n'est pourtant pas si éloignée de la définition que les makers donne de leurs activités. Il faut s'en inspirer pour nous redéfinir.

Contrairement à ce que l'on peut entendre un radioamateur aujourd'hui à beaucoup plus de domaines de connaissances à maîtriser que son aïeul, beaucoup plus de champs d'expérimentations à explorer. Le champs des connaissances ayant évolué, il est normal que le radioamateur d'aujourd'hui soit différent de celui d'hier même s'ils ont un socle commun qui doit et devra perdurer.

 

ubitx microbitx

 construire son matériel radio en 2018

 

Parlons un peu de licence radio

La licence radio est sacralisée alors qu'elle ne devrait pas l'être. Un grand nombre de personnes qui aimeraient accéder au monde radioamateur s'en font toute une histoire, sans même en connaître le contenu, et du coup, elles ne passent pas le pas. Une des raisons principales, c'est que nous communiquons peu, pour ne pas dire pas, sur la préparation de l'examen. Il nous faut changer notre discours et banaliser la préparation et les passage de l'examen en l'instituant de plus en plus au sein des collectivités local et à tous les âges (de 7 à 77 ans). Cela commence depuis peu avec maintenant la possibilité de passer sa licence sur certains salons radioamateurs. C'est bien mais ce n'est qu'un tout petit pas, il faut poursuivre.

Il faut également revenir à une licence à plusieurs niveaux. Cela me paraît beaucoup plus attractif que de chercher à simplifier le passage de l'examen en supprimant le "point " enlevé en cas de mauvaise réponse, même si c'est une piste.

Des associations comme le REF, devraient également proposer des formations à l'examen en ligne ou relayer le travail fait par certains comme le radioclub F6KGL.

- Il faudrait créer des jeux en lignes sur la thématique de la préparation de la licence voilà  une piste qui pour le moment n'a pas été exploitée. Il existe des outils comme "Exam'1" où le côté ludique n'a pas été exploité. Il faut creuser l'idée. Imaginons aussi une application qui permettrait de construire des tranceivers ou amplificateurs virtuels sur la base de modules que l'on pourait assembler entre eux avec plus ou moins de résussite en fonction des assemblages réalisés...

 

Comment attiré le public et plus particulièrement les jeunes dans nos radioclubs ?

N'en déplaise à certains, ce n'est pas en faisant "teinter" la pioche que nous attirerons le jeune public et le public tout court. Certes la CW doit rester un aspect important de notre passion, mais laissons le temps aux OMs, de passer leur examen et d'y venir quand bon leur semblera. Dans tous les cas, les radioclub là encore doivent prendre exemple sur le modèle des makers pour attirer du monde. proposer des reflexions et des ateliers autour de matériel contemporain (raspeberry pi, technologie SDR, etc...). Ne pas passer son temps à expliquer à un OM qui ne connaît pas la CW que c'est une sorte de sous-OM. Ces discours là sont à proscrirent. Ils ont déjà fait beaucoup de mal à notre activité.

Les radioclubs, devraient organiser des petites compétitions en interne, concernant les QSOs ou les matériels réalisés par les OMs du club par exemple. Ensuite, ces petites compétitions pouraient tout à fait évoluer vers des rencontres interclubs...

Bref, encore une fois ayons l'esprit ouvert, cessons de croire que par nature notre activité va donner envie à tout le monde, ce type de pensées est d'une autre époque. Apprenons à promouvoir notre activité pour faire rêver. A l'heure actuelle, il faut avoir l'esprit ludique et pédagogique pour donner envie. A nous d'être à la hauteur.

Pour qu'il y ai suffisament de volontaires dans les radioclubs, il faut qu'il y ai beaucoup de radioamateurs, ce n'est pas plus compliqué que cela. Nous sommes trop peu aujourd'hui. L'urgence est donc de convaincre de nouveaux membres, en les faisant un peu rêver, de passer la licence. Il nous faut aller chercher ces futurs OMs ou ils sont en appliquant tout ce qui vient d'être couché sur cette page.

J'espère que ce petit article vous aura donné à vous aussi, envie de faire avancer le "Shmillblick" ?

 

 

La magie de la planète radioamateur

de F4HTZ.

 

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